samedi 30 mai 2015

Statu quo dans la répartition des places au prochain Mondial

media Joseph Blatter dit Sepp» en conférence de presse à Zurich le samedi 30 mai 2015. REUTERS/Arnd Wiegmann
Reconduit vendredi 29 mai 2015 à la tête de la Fédération internationale de football association (Fifa), le Suisse Sepp Blatter, 79 ans, a dénoncé une campagne de « haine » de la part de l'UEFA (l'instance du football européen). Il se dit aussi « choqué » par les accusations de corruption de la justice américaine. Mais ce samedi matin avait aussi lieu un comité exécutif extraordinaire, qui s'est penché sur le nombre de places qualificatives allouées à chaque continent pour la Coupe du monde 2018 en Russie.
Ce samedi matin, le vieux président de la Fifa a réglé ses comptes sur la chaîne de télévision suisse RTS, après avoir décroché la veille un cinquième mandat face au prince jordanien Ali Bin al-Hussein à la tête de l'institution du football mondial. Il a visé en premier lieu l'Union des associations européennes de football (Fifa) et, en philigrane, son président Michel Platini, qui avait publiquement pris position pour sa démission après les révélations de la justice américaine. Il s'en est aussi pris à l'enquête menée aux Etats-Unis, qui a conduit à des arrestations de cadres de la Fifa, laissant clairement entendre qu'elle pourrait être guidée par des objectifs peu avouables :
« Les Américains étaient candidats à la Coupe du monde de 2022 et ils ont perdu (...) Si les Américains ont à faire avec des délits d'argent ou de droit commun qui concernent des citoyens nord ou sud-américains, qu'ils les arrêtent là-bas, mais pas à Zurich alors qu'il y a un congrès (...) N'oublions pas qu'ils (les Etats-Unis, NDLR) sont le sponsor numéro un du Royaume hachémite (la Jordanie, NDLR), donc de mon adversaire. Cette affaire ne sent pas bon », a lâché Joseph Blatter sans rire.
Sepp Blatter trouve une légitimité revigorée au sein de la Fifa
Plus tard ce samedi, le parrain du football mondial a tenu une conférence de presse, pendant laquelle les questions auront principalement tourné autour des faits présumés de corruption révélés par la justice aux Etats-Unis. Et Sepp Blatter s'en est tenu à son discours des dernières 48 heures : il n'était pas responsable des personnes nommées via les confédérations, et se dédouane en se retranchant derrière des décisions prises par le comité d'éthique. La seule promesse que Joseph Blatter a faite est plutôt légère, puisqu'il s'est engagé à mieux communiquer à l'avenir.
« Malgré toutes les perturbations, il y a quand même eu 133 fédérations nationales qui m'ont donné leur confiance, a déclaré Sepp Blatter. Non seulement pour développer le football, mais également pour solutionner ou tâcher de solutionner les problèmes auxquels nous devons faire face actuellement. J'assume cette responsabilité, on a commencé à discuter aujourd'hui et on aura, dans les semaines prochaines, des pourparlers et des avancées pour remettre le bateau dans des eaux moins perturbées, et finalement amener le bateau de la Fifa à la fin de mon mandat dans une situation calme et (...) réjouissante, une Fifa robuste et une Fifa belle. »
Il y aura cinq équipes africaines aux prochaines Coupes du monde
Restent les décisions prises ce samedi par le comité exécutif extraordinaire, et qui concerne essentiellement le sport, le football. Il a été acté ce samedi qu'il  y aura bel et bien 14 équipes européennes en Russie lors du Mondial 2018, et pas une de moins. Ce quota aurait pu être modifié dans la mesure où le pays organisateur est qualifié d'office et s'ajoute donc aux 13 autres nations qui valideront leur place au Mondial à l'issue des éliminatoires - dont le tirage au sort aura lieu le 25 juillet prochain à Saint-Pétersbourg. Sepp Blatter a reconnu que ce statut quo avait tout de même provoqué « quelques ronchonnements », selon ses termes.
Certaines confédérations qui ont apporté leurs voix au président vendredi lors du congrès aurait en effet, peut-être, aimé en tirer un bénéfice en récupérant une place au Mondial pour leur continent, au détriment de l'UEFA, dont les membres ont largement voté en faveur du prince Ali. La décision de ce samedi induit donc qu'il n'y a pas de changement concernant les autres confédérations. L'Afrique, notamment, gardera ses cinq places, comme lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil. A noter enfin cette autre décision du comité exécutif extraordinaire : l'impossibilité pour un pays asiatique de faire acte de candidature en vue du Mondial 2026, puisque le Qatar a déjà raflé l'édition 2022.

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