samedi 9 juillet 2016

Brice Feillu, l’enfant d’Andorre Arcalis

mediaBrice Feillu lors de sa victoire sur le Tour en 2009 à Andorre Arcalis.PASCAL PAVANI / AFP
Dimanche 10 juillet, le Tour arrive à Andorre Arcalis avant une première journée de repos bien méritée. Brice Feillu, dernier vainqueur français dans la principauté pyrénéenne, avait été la révélation tricolore du Tour 2009. Sept années plus tard, il est à toujours à la recherche d'une deuxième victoire dans le Tour.
De notre envoyé spécial,
Ce n’est pas la première fois que le Tour rend visite à la principauté pyrénéenne. Mais il a fallu attendre sept années avant de revoir la Grande Boucle à Andorre Arcalis, l’un des plus hauts sommets de l’histoire du Tour avec ses 2.240 mètres d’altitude, dompté en 2009 par Brice Feillu.
Premier Tour, première victoire
Cette année-là, il endossait même le maillot à pois de meilleur grimpeur, qu'il perdait dès le lendemain. Ce vendredi 10 juillet, Brice Feillu l’a encore dans la tête. A ce jour, c’est toujours l’unique victoire professionnelle de sa carrière. Désormais dans la formation Fortuneo Vital Concept, Brice Feillu, 30 ans, n’est plus le grand espoir français. Depuis, Thibaut Pinot, Romain Bardet, Warren Barguil ou encore Julian Alaphilippe sont passés par là. Mais il reste ce coureur attachant, jovial, croisé lors de la dernière édition de la Tropicale Amissa Bongoau Gabon, qui découvrait avec l’Afrique avec une naïveté jubilatoire.
« Je crois que cette année, ce sera une étape plus courte et plus concentrée au niveau des difficultés et ce sera donc un peu différent », raconte Brice Feillu, qui a tout de même dans l’idée de prendre une échappée et de se retrouver à l’avant, comme au bon vieux temps, celui de l’insouciance. A l’époque, pour sa première participation, il était un peu « dans l’inconnu » et n'imaginait pas le retentissement médiatique que cela aller provoquer. Depuis, le coureur français a réalisé à quel point une victoire sur le Tour peut ouvrir les portes.
« On se doit de participer au Tour »
L’année suivante, il change de formation et ne participe malheureusement pas au Tour, tout comme en 2011, lorsqu’il rejoint les frères Schleck dans l’équipe Leopard Trek. « Les années passent vite et cela a été un frein dans ma carrière », dit celui qui avait cru récidiver en 2012 après une longue échappée avec Thomas Voeckler entre Pau et Bagnères-de-Luchon.
Depuis son coup d’éclat à Arcalis, Brice Feillu attend toujours de s’illustrer sur les routes de la Grande Boucle. L’an dernier, un mal de dos récurrent l’a empêché de briller, et il arrive «avec une petite condition ». Un vrai chemin de croix, son sacerdoce. « Mais quand on aime la compétition, que l’on a envie de faire des résultats, on se doit de participer au Tour », avoue-t-il tout de même, ravi d’être encouragé par le public, même si sa victoire « commence à dater ».
« Les gens n’oublient pas ce que j’ai fait et c’est aussi ça qui aide à prendre du plaisir alors que cette course peut être un calvaire », narre-t-il. Peut-être aussi parce qu’il ressemble plus à ces gens massés sur le bord de la route qu’à ces « divas » du Tour qui se murent dans leur bus rutilant avant et après l’étape.
« On ne guérit pas du Tour de France », avait écrit dans l'Humanité le résistant communiste Abel Michéa qui dirigea, après la seconde guerre mondiale, la revue sportive Miroir du sport. Dimanche soir à Andorre Arcalis, Brice Feillu retrouvera l’endroit qui l’a popularisé et a fait de lui un coureur du Tour. Avec une nouvelle victoire ?

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